Perroquets

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Selon le type de diète à l’état sauvage, les psittacidés se classent dans différents groupes:

- Les perroquets granivores et frugivores , la majorité des perroquets

- Les perroquets frugivores et granivores, eclectus

- Les perroquets nectarivores, loris. loriquets

Le perroquet gris d’Afrique est très répandu. C’est l’un des meilleurs oiseaux parleurs. Les amazones représentent un vaste groupe d’oiseaux aux couleurs très variées. Il en est de même pour les aras et les cacatoès qui peuvent souvent être très bruyants (envisager les problèmes de voisinage !). Les eclectus présentent, au niveau du plumage, un dimorphisme sexuel très prononcé.

Les loris et les loriquets sont essentiellement nectarivores. Leurs déjections sont très liquides et souillent abondamment l’environnement. Ces oiseaux sont à mettre en volière. 

Les perroquets, oiseaux particulièrement intelligents, ont un psychisme très développé. Ils peuvent présenter des troubles comportementaux fréquents : picage névrotique, automutilation, émission de cris perçants, répétitifs, phénomènes exagérés d’imprégnation, de dominance ou d’agressivité (morsures) vis-à-vis de certaines personnes. La réponse à ces troubles est complexe. Elle demande beaucoup de patience et de douceur.

Législation

Le site de l’Office Vétérinaire Fédéral informe au sujet des conditions de détention: http://www.bvet.admin.ch. 

Les dispositions générales de l’ordonnance sur la protection des animaux (OPAn) s’appliquent également aux perroquets. Il est interdit de les maltraiter, les lâcher ou les négliger.

La détention des aras de grande taille et des cacatoès de grande taille est réglementée. Il faut être titulaire d’une attestation de compétences et demander une autorisation de détention auprès du service du vétérinaire cantonal.

Les perroquets sont très sociables et doivent être détenus au moins par deux (art 13; annexe 2 tableau 2, exigence particulier 19, OPAn).

Ils doivent disposer de nourriture adaptée à leurs besoins et de l’eau. Le détenteur a l’obligation de contrôler que chaque oiseau reçoive suffisamment d’eau et de nourriture. Le sable fait partie des ingrédients.

La volière et les installations doivent régulièrement être nettoyés.  Leur taille est réglementée selon l’OPAn, art 7: annexe 2, remarque préliminaire A: tableau 2, note b, ch.30 et 31, exigences particulières 14, 16, 18, 20, 21, 22.

L’éclairage et la surveillance du climat sont également sous la responsabilité légale du détenteur. Idem pour les conditions d’élevage.

En particulier, il est interdit de:

- Détenir les psittacidés à l’attache sur un perchoir

- Couper des ailes

Vous trouverez toutes les informations nécessaires à cette réglementation sur le site web de l’Office Vétérinaire Fédéral (www.osav.admin.ch)

Classification des perroquets granivores, frugivores

Le perroquet gris d’Afrique change la couleur de son oeil avec l’âge. Il passe d’iris gris bleuté, à jaune.

Classification  des perroquets frugivores, nectarivores, granivores

Perroquets granivores et frugivores

Les perroquet maintenus en cage ne bénéficient pas de l’exercice rendu possible en volière. C’est pour cette raison que leur alimentation doit être équilibrée et raisonnée. Il ne faut pas leur donner les restes, cela peut entraîner des problèmes hépatiques. Lorsqu’ils sont libres en dehors de leur cage il faut une surveillance, car grâce au bec puissant, ce sont de redoutables rongeurs.

Mélange de graines avec 70% de céréales (blé, gruau, riz paddy, sarrasin, maïs, alpiste, sorgho, millet), et 30% de graines oléagineuses (tournesol, chènevis, arachide), noix, amandes en petites quantités, fruits (sauf avocat), baies, verdure.

Graines germées, fruits de saison, verdure, légumes.

Une alternative consiste à donner des extrudés spécifiques pour perruches ou perroquets. En cas de changement après des graines, le remplacement doit se faire très progressivement, afin que le perroquet puisse s’habituer. Vérifier la couleur qui plait le plus à l’oiseau. Attention, en cas de consommation d’extrudés, pas de compléments vitaminés! Selles plus volumineuses.

Perroquets frugivores (éclectus) et nectarivores

Cette espèce se nourrit essentiellement de fruits, baies, verdure, mélange de graines (alpiste, gruau, riz paddy, tournesol), nectar.

Le nectar peut être naturel ou reconstitué. On donnera aussi pollen, fleurs, fruits , baies, verdure, graines germées, vers de farine (en période de reproduction) et éventuellement farines 1er âge au miel, eau miellée.

Il est impossible de fournir la même alimentation équilibrée que celle que ces animaux ont dans la nature, il faut donc suppléer de compléments vitaminés et d’acides aminés essentiels.

On peut aussi pour agrémenter leur vie mettre des branchages frais (arbres fruitiers, tilleul, saule) à décortiquer.

La contention des oiseaux doit être centripète, ailes et pattes étant ramenées contre le corps. Elle doit être la moins traumatisante et la plus rapide possible. On peut tenir les psittacidés avec des gants en cuir. Pour les perroquets il faut être prudent, leur morsure est redoutable (bec puissant au bords coupants) et leur extrémités des ongles sont de véritables poignards. Pour l’attraper le mieux est de le capturer à l’aide d’une serviette éponge épaisse et ensuite de saisir la tête entre le pouce et l’index, au niveau des oreilles, puis de dégager les pattes, maintenues à la hauteur des cuisses, pouce et majeur à l’extérieur, index au centre. On peut une fois qu’il est maintenu le coucher sur la serviette.

Attention avec les oiseaux souffrant de graves problèmes respiratoires, à manipuler avec précaution, risque de mort subite.

Le perroquet est curieux, et lors des moments de liberté, il faut faire attention à ne rien laisser traîner. Il aime bien jouer avec ce qu’il trouve et décortiquer. Les occupations doivent être variées et multiples pour éviter l’ennui, se souvenir qu’à l’état sauvage, un perroquet utilise son bec constamment.

Dominantes pathologiques spécifiques 

Faire le tour de toutes les pathologies connues chez les perroquets n’est pas possible, il en existe beaucoup et de plus elles sont souvent étudiées, nos connaissances sont meilleures que les pathologies d’autres oiseaux. Comme souvent les conditions de vie sont essentielles pour prévenir une majorité de ces pathologies. voici une liste non exhaustive, inspirée de JP André, Point vétérinaire.

Troubles comportementaux

Le psychisme du perroquet est très développé avec certaines structures cognitives, on dit que le développement émotionnel du perroquet correspond grosso modo à celui d’un enfant de 3 ans. 

C’est pourquoi on observe régulièrement des troubles d’ordre psychogène, picage, automutilation, mouvements stéréotypés, dominance vis-vis d’autres oiseaux ou de l’homme, cris exagérés, anorexie ou boulimie psychotique. Le Gris du Gabon est particulièrement prédisposé. 

A l’état sauvage les oiseaux vivent en groupe, celui-ci joue un rôle protecteur. Mais quand l’oiseau se retrouve seul, dans une cage en milieu inconnu, le perroquet développe une peur, l’homme peut apparaître comme un prédateur. Emotionnellement l’oiseau devient anxieux. De plus il s’ennuie, par manque d’occupation de son bec. Seul il découvre la frustration de la fonction reproductrice.

Le traitement est:

- Eviter l’ennui et la solitude (cf OPAn détention des perroquets obligatoires à 2), fournir un compagnon même espèce

- Stimulation, jeux, exercice, le sortir de sa cage, proposer des objets non dangereux à détruire

- Limiter les stress

- Fournir une cachette (boîte)

- Sécuriser l’oiseau en devenant protecteur

- S’en occuper davantage, attention à ne pas exagérer non plus

- Respecter le rythme jour-nuit

- Brumisations régulières, UV en suffisance

Les psychotropes ne montrent qu’une efficacité relative . La patience et le travail sont meilleurs! l’entièreté des conditions de vie est souvent à reconsidérer depuis le départ.

Parfois certains carences nutritionnelles ou autres causes infectieuses peuvent être liées. Ou aussi des troubles endocriniens, des allergies, des parasites, d’autres erreurs ou troubles.

Affections de la peau

- Dermatites, inclus pododermatite, affections du bec, gale, sont fréquents chez les perroquets . Diagnostics et traitements passent souvent par la visite chez son vétérinaire. Plus de détails sous « perruches ».

-Pyodermatite souvent en relation avec du picage, antibiothérapie et traitements locaux non gras.

-Polyomavirose, chez les perroquets, mortalité subite ou troubles pendant le sevrage. Porteurs inapparents?. Aucun traitement

-Circovirose, PBFD, maladie du bec et des plumes. La chronicité entraîne une modification de l’aspect des plumes qui s’aggrave de mue en mue, avec une modification de la coloration et d’autres troubles des plumes. Lésion du bec coexiste. Le circovirus est responsable d’un fort affaiblissement du système immunitaire de l’oiseau, qui meurt en général des affection secondaires.

Pas de traitement.

Abcès

- Sinusite infra-orbitaire , germes pathogènes, mycoses, aspergillose. + carence vit A. Coriza. Déformation du sinus. Traitement chirurgical et antibiothérapie, et vit A.

-Abcès buccaux, chez les gris du Gabon plus fréquents, associés avec maladies respiratoires. Difficulté à s’alimenter, douleurs, et parfois aussi abcès de la glande salivaire profonde. Traitement chirurgical et antibiothérapie, et vit A

Saturnisme

Prostation, régurgitations augmentation de la soif et miction, urine parfois rougeâtre, diarrhée, troubles nerveux. jusqu’à décès. Prévention en écartant tout objet étranger en plomb

Maladie de la dilatation du proventricule (MDP)

Causée par un borna virus aviaire, elle existe chez plus de 50 espèces de psittacidés. Les symptômes sont digestifs et /ou neurologiques. Régurgitations fréquentes, selles molles avec graines non digérées. Jabot dilaté. Net ralentissement du transit avec un pro ventricule dilaté de 2-3 x. Troubles neurologiques associés.

Transmission pas claire. Traitement palliatif, on suspecte une diminution du système immunitaire qui pourrait favoriser l’apparition d’infections secondaires fatales.

Prévention: Quarantaine stricte!

Surcharge hépatique graisseuse

Lipidose, chez psittacidés en cage. suralimentation lipidique manque net d’exercice. 

Une ration ne doit pas contenir plus de 9% de matières grasses, le tournesol et les cacahuètes en contiennent plus de 50%! Trop souvent les perroquets reçoivent ce type d’aliment. L’immunité diminue et laisse place à toutes sortes de germes pathogènes.

Traitement hépatoprotecteurs mais surtout correction alimentation et éradication mauvaises habitudes

Rétention d’oeuf

= Mal de ponte. Très fréquent. nombreuses cause, souvent multifactorielles. Carences alimentaires (calcium, protéines de haute qualité, vit A, E; etc), déséquilibres hormonaux, obésité, ponte excessive, manque de cachette ou nid, stress, défaut de l’oeuf, défaut de l’anatomie de l’appareil reproducteur.

Les signes sont une femelle fatiguée, en boule ou couchée , respiration accélérée, au début effort d’expulsion, nombreuses compressions internes, rendant l’oiseau fragile à manipuler.

Le traitement après diagnostic est un traitement contre l’état de choc, calcium, cytosine, perfusion, finalement manoeuvres d’ obstrétiques puis chirurgicales.

D’autres affections de l’appareil reproducteur se rencontrent, souvent en cause du mal de ponte.