Les perruches ondulées sont en Suisse les oiseaux de compagnie les plus répandus. Ce sont également des psittacidés tels que les perroquets.
Elles sont très sociables, les contacts avec leurs congénères constituent un besoin fondamental. Ils vivent à l’état sauvage en communauté toute leur vie et ne doivent pas être détenus seuls.
Le contact avec l’homme ne doit être suite à la détention en solitaire, cela ressemble plus à une réaction de survie qu’à un contact normal.
Elles vivent dans les zones arides ou semi-arides d’Australie, ce qui explique leur aptitude à supporter des variations de température importante entre la nuit (gel) et le jour (très chaud).
Elles vivent en grand groupes de plusieurs dizaines de milliers d’individus. la recherche de nourriture et d’eau s’en trouve facilitée. La protection contre les prédateurs du ciel est également plus efficace. Par contre les oiseaux en captivité sont moins agiles au vol et moins résistantes aux températures extrêmes.
Leur domestication est ancienne, mais elles restent des animaux sauvages, bien qu’elles soient toutes descendantes de perruches élevées en captivité. En effet l’exportation de perruches ondules est interdite en Australie depuis 140 ans!
Législation
Les dispositions générales de l’ordonnance sur la protection des animaux s’appliquent également aux perruches.
Les perruches ne doivent pas être détenues seules. Idéal nombre pair.
Exigences minimales des enclos: 0.24 m2 de surface/4 perruches avec volume au minimum de 0.12 m3 (ex: L40 x P60 x H50 cm). + 0.05 m2 /oiseau supplémentaire. Une volière plus spacieuse sera fortement apprécié par les perruches. Idéal 2m2 de surface x 2m de hauteur /2 à 6 perruches.
Barreaux horizontaux, protection contre les regards (cachettes), éviter emplacement sur passage important. Nombreux perchoirs mais place pour voler. Jeux et occupations, branches de types d’arbres différents, piscine.
Elles ont besoin de nourriture, d’eau et de sable, l’accès à ces ressources est sous la responsabilité du détenteur.
Les soins à apporter particulièrement sont soins des griffes et prévention de blessures. Observation env 15 min/jour.
Les enclos doivent être éclairés par la lumière du jour ou par une source lumineuse artificielle, non papillotante, les néons ne conviennent pas!
Pas de bruit excessif, et climat dans les locaux adaptés. L’apport d’air frais est nécessaire.
Il est interdit de couper les ailes et d’utiliser des couvre-perchoirs sablés. Il est déconseillé de les transporter sauf en cas de nécessité, utiliser dans ce cas une boite à chaussure ou similaire.
www.protection-animaux.com
www.animauxdecompagnie.ch
www.osav.admin.ch
Alimentation
Les perruches sont granivores.
On peut donner un mélange de graines pour perruches (alpiste, millet blanc, roux, gruau d’avoine avec en plus du tournesol, pour le mélange des « grosses perruches »), millet en grappe, graines germées, pâtées (en période de reproduction et de croissance), verdure (salades, pissenlit, séneçon, carottes, etc.), fruits (pomme, etc.).
Il existe aussi des aliments extrudés pour perruches.
Os de seiche nécessaire.
Dominantes pathologiques spécifiques
Les pathologies dermatologiques sont fréquentes en consultation, mais malheureusement souvent décevantes quant au traitement car elles sont souvent liées à des cause multiples et complexes. De plus les traitements sont parfois difficiles à appliquer. Inspiré de JP André, Point vétérinaire.
Affections de la peau et des productions cornées
Dermatites
Complexes, elles revêtent plusieurs aspects : rongeurs, tuméfactions, pustules, nodules, vésicules, ulcérations, prurit souvent accompagnés d’automutilation qui engendre un cercle vicieux. A part, les pododermtites, frustrantes à soigner.
Les causes sont multiples: Nutritionnelles (carence vit A), allergiques (contrat), psychique, stress, traumatisme, secondaire à autres affections, infectieuse (bactérie , fongique), virales, parasitaires.
Biopsies souvent indiquées. Une folliculite infectieuse est souvent associée avec une dermatite infectieuse.
Le traitement consiste souvent à modifier/corriger les conditions de vie, équilibrer l’alimentation, traiter les infections bactériennes, virales, fongiques, parasitaires, evt traitement chirugical, pansements protecteurs.
Autres affections de la peau
Blessures, gelures, nécrose digitée, emphysème sous-cutané suite à rupture sac aérien.
Affections des productions cornées
Bec -Pousse excessive (manque d’usure), la corne devient tendre et friable, donnant un aspect écailleux, suite à carences alimentaires (manque vit, acides aminés essentiels, protéines de qualité), hépatopathies, manque d’UV, lésion de la matrice, gale du bec, maladies virales comme la PBFD, mycoses, tumeurs (rares)
- Fractures, fissures, avulsions, suite à traumatisme, bagarres, evt PBFD
- Becs en ciseaux, chez poussins parfois, causes ci-dessus et origine congénitale
Pattes -Gale, chez perruches associée avec gale du bec et de la face.
Affections des plumes
Lignes de défaut (stress lines), trouble antérieur, dépigmentation des barbules (troubles hépatiques), affections fongiques
Parasites, prurit et dermatites.
PBDF plumes décolorées et dégénérescence des plumes, Cf sous « perroquets »
Kystes plumeux
Alopécies partielles, carences alimentaires, troubles endocriniens. Stress = perte subite des rémiges
Mues anormales, stress, diète inadaptée, maladies concomitantes, parasites, hypothyroïdisme , insuffisance surrénalienne
Traitement: Pas facile, corrections de conditions de vie (alimentation, UV, vitamines, acides aminés essentiels, etc.
Polyomavirose
= Budgericar Fledgling Disease (BFD)
Forte mortalité embryonnaire ou des jeunes si <15 jours. Chez les perruches plus âgées, on observe une croissance irrégulière des rémiges primaires et des rectrices. Elles ne peuvent pas voler et ne font que courir.
Aucun traitement mais parfois récupération spontanée.
Autres affections, voir sous « perroquet »