Quand faut-il consulter un vétérinaire ? |
L’observation régulière et attentive d’un serpent peut permettre de détecter précocement l’apparition de symptômes d’alerte, qui peuvent mettre en danger la vie de votre animal.
LA VISITE VETERINAIRE EST RECOMMENDEE LORS DE:
- Un manque d’appétit prolongé (anorexie). Beaucoup de causes sont possibles, en priorité les erreurs de maintenance, l’environnement est toujours à vérifier. La mise en captivité est souvent aussi en cause chez les serpents capturés.
- Un retard de croissance, perte de poids. Causes possibles : Quantité de nourriture insuffisante, parasitose, trouble de la digestion, déshydratation chronique, processus cancéreux.
- Un état de prostration inhabituel (thermorégulation et température, léthargie)
- Lésions suspectes dans la cavité buccale (stomatite) Causes : affaiblissement des anticorps, stress, mauvais état général, manque d’hygiène.
- Une hyper salivation (pneumonie ou stomatite),
- Brûlures (serpent en liberté dans appartement…, corps de chauffe inadapté ou mal positionné), plaies (morsures de proies)
- Autres lésions sur les écailles ventrales (septicémie, blister disease). Causes : Hygrométrie trop haute, mauvais entretien du terrarium, sol détrempé.
- L’apparition d’un nodule sous la peau (abcès, tumeur, parasitose)
- Des régurgitations
- De la diarrhée
- Des postures anormales
- Des écoulements de sécrétions par les narines (rhinite, stomatite)
- Des trouble de la mue. Causes : Hygrométrie trop basse, bac d’eau inaccessible, acarien, plaie, etc.
- Opacification d’un œil
- Des bains plus fréquents ou plus longs que d’habitude
- Un prurit
- Parasites externes, ou internes (acariens)
- Gonflement d’une partie du corps (constipation, dystocies, parasitose, tumeur).
Transport du serpent chez le vétérinaire |
Pour ne pas fausser l’examen clinique, le propriétaire sera avisé des précautions à prendre lors du transport de son serpent : maintien rigoureux d’une température appropriée au reptile en question, donc transport dans un sac en toile placé dans un récipient thermiquement isolé avec des bouillottes et surveillance de la température par un thermomètre. La température moyenne pour le transport est généralement comprise entre 28 et 32 C°.
Contention |
La contention est réalisée au calme dans une pièce où la température a été augmentée pour atteindre la TMP (température moyenne préférentielle) de l’animal. Les gants sont plutôt déconseillés, car l’absence de sensation de contact peut engendrer des traumatismes.Un lavage soigneux des mains remplace l’usage de gants en latex.
Saisie:
Un serpent peu agressif est saisi en arrière de la tête, à une ou à 2 mains suivant sa taille . Le pouce est placé sur le crâne et le reste des doigts sous la tête. Si le serpent est agressif, la tête est immobilisée à l’aide d’un crochet de contention avant d’être saisie. Le reste du corps doit être porté, on compte une personne par mètre de serpent.
L'examen clinique |
L’examen clinique consiste en 3 parties. Primo, le recueil des commémoratifs, des conditions de vie et environnement de l’animal, son alimentation, mode de chauffage, vie communautaire, etc… Secundo, l’examen à distance à travers le terrarium ou sur une surface non traumatisante. Cet examen permet l’observation et l’audition des mouvements respiratoires, mais aussi d’évaluer le dynamisme, les mouvement de la langue bifide, le port de tête, les déformations du corps et l’aspect de la robe.
Le serpent sera pesé, mesuré et sexé.
Ces deux premières parties de la consultation sont en général les plus importantes et les plus riches d’informations !
Tertio, l’examen rapproché:
- Observation des écailles, stade de la mue, état d’hydratation et d’embonpoint, présence d’ectoparasites, de plaies diverses, masses, des poches hémipéniennes, écaille supra-oculaire, narines et rostre
- Puis ouverture de la bouche, observation de la cavité buccale, choanes, muqueuses, dents
- Auscultation cardio-respiratoire (idéal, Ultrascope)
- Palpation de la cavité coelomique, appréciation des organes. Attention, risque de régurgitation après un repas récent
- Evt. analyses complémentaires, selles, sang, liquide de ponction, etc.
Parlons des zoonoses (maladies animales transmissibles à l’humain et inversement), ou comment minimiser les risques au contact des reptiles |
- Se laver consciencieusement les mains à l’eau chaude et au savon, systématiquement après avoir manipulé un reptile ou touché un accessoire du terrarium.
- Ne pas installer un terrarium dans une pièce de la maison destinée à la prise des repas ou au stockage des aliments (cuisine, salle de séjour.)
- Désinfecter régulièrement à l’eau de javel tout le terrarium (revêtir, pendant cette manœuvre, des gants à usage unique et, si possible, un masque de protection et ne jamais se servir d’ustensiles de cuisine pour effectuer ce nettoyage). On trouve également sur le marché des désinfectants spécifiques pour le nettoyage des terrariums.
- Ne jamais nettoyer le bac d’eau ou les élément du décor dans l’évier de la cuisine ou celui de la salle de bain. Réserver un endroit en particulier.
- Ne pas manger, fumer, boire pendant que l’on manipule un reptile ou que l’on nettoie son terrarium.
- Ne jamais embrasser un reptile! D’ailleurs, il n’est pas sûr qu’il aime ce genre de démonstration d’affection...
- Déconseiller les manipulations aux enfants, ainsi qu’aux personnes immunodéprimées (chimiothérapie, HIV, hépatite, etc.)
- Eviter tout contact direct avec des autres animaux de compagnie vivant sous le même toit
- Toujours surveiller une plaie par morsure ou griffure occasionnée par un reptile.
Un petit livre pratique et peu coûteux de Lionel Schilliger, « Allo véto ! 100 questions/réponses sur les reptiles », éditions Philippe Gérard, ISBN 2-912521-13-0